Depuis que le Chef de l’Etat a autorisé l’armée Ougandaise d’entrer sur le territoire congolais pour neutraliser les massacreurs de la paisible population en provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, à la grande satisfaction des populations victimes, il s’est observé un répit dans la campagne offensive du « journaliste d’investigations ». Il était dès lors clair que dans son silence, ce héraut de la thèse djihadiste islamiste prenait son temps pour chercher encore quel mensonge débiter dans son obsession à défendre ceux sur qui pèsent des indices sérieux de culpabilité.
Contrairement à ce qu’insinue ce pigiste, entêté à incriminer les martyres, personne n’a jusqu’ici accusé en bloc les militaires FARDC d’être impliqués dans ces massacres.
Par contre, de toute évidence, plusieurs militaires sont trempés dans ces atrocités, travaillant en connivence avec l’ennemi. C’est le fait de ces brebis galeuses qui, combiné à d’autres aspects répréhensibles, a longtemps annihilé les efforts des militaires patriotes qui se sacrifient effectivement pour la cause de la Patrie.
Pour preuve, un rapport de l’Assemblée Nationale de la RDC, publié en novembre 2014, reprends expressément, et depuis plus de huit ans la situation demeure pratiquement inchangée :
« […] les tueries étaient perpétrées non loin des positions des FARDC et de la MONUSCO […] A chaque attaque, l’intervention des services de défense et de sécurité venaient tardivement […] D’où :
La crise de confiance entre les services de sécurité, les autorités politico-administratives et la population ;
La crise de confiance entre la population et l’actuel commandant des opérations Sokola I.
Cette absence de crédit aux yeux de la population est présentée comme le fait : de l’absence d’intervention des éléments des FARDC lors des attaques ou alors des interventions toujours tardives […] Cette crise est illustrée par le cas d’un Major qui, contacté par un enfant rescapé alors que les tueries étaient en cours et que les cris des victimes parvenaient à la position qu’il contrôlait, a menacé de fusiller tout élément de son unité qui oserait intervenir et a même arraché les chargeurs de certains des éléments préoccupés d’intervenir. Il en est de même d’un Colonel qui a jugé utile de recevoir et de garder un rescapé pour aller constater les dégâts le lendemain matin. »
(Lire RDC, Assemblée Nationale, 2e législature de la 3e République, Rapport de la mission d’information et de réconfort auprès des populations de la Ville de Beni et des agglomérations du Territoire de Beni victimes des tueries du 02 au 21 octobre 2014, novembre 2014, p. 8 – 10).
Contrairement à ce que voudrait faire croire Nicaise, ce sont plutôt ces attitudes qui ont été à la base de la méfiance de la population envers certains militaires FARDC.
Ce n’est qu’un secret de polichinelle quand certains régiments sont cités dans des massacres des populations civiles. Ces faits gravissimes sont dénoncés par plusieurs rescapés et confirmés par des rapports dignes de crédibilité. C’est notamment le rapport du BCNUDH publié en mai 2015 dans lequel la Division des droits de l’homme de la Monusco avec le Bureau du haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme en RDC citent le 809e régiment dans les massacres du 8 octobre 2014 à Oicha et le 905e régiment dans les massacres du 25 au 26 décembre 2014 à Ndalia. Les 808e et 1006e régiments sont cités par le Groupe d’Etude sur le Congo (GEC) dans son célèbre rapport de mars 2016.
Plus récemment, en date du 29 mai 2021, en plein « Etat de siège », des militaires FARDC au « passant noir » ont été accusés sans ambages dans les massacres de Kinyatsi en Secteur de Ruwenzori. Des témoignages des habitants du coin, relayés par les médias locaux, faisaient état d’un scandale : un soldat des FARDC est tombé dans un trou, ou mieux dans une fosse servant de latrines villageoises, machette à la main, alors qu’il pourchassait une femme pour la tuer. N’est-ce pas « être pris la main dans le sac ?«
C’est suite à la banalisation de tous ces faits extrêmement graves et surtout la grande légèreté avec laquelle la justice congolaise traite des cas lui présentés que le RCD/K-ML réclame toujours une justice internationale indépendante. Il dénonce tout autant l’omerta visiblement entretenue sur le sujet. D’ailleurs, le Chef de l’Etat avait lui-même constaté cette loi du silence à son passage à Beni et à Bunia, en juin 2021 ; à l’occasion il déplorait la magouille organisée au sein des FARDC.
Conscient des problèmes qui minent nos FARDC, le Gouverneur en congé NZANZU KASIVITA avait non sans raison affirmé sur ACTU24.CD en date du 1er mai 2021 que « l’état de siège sera peut-être l’occasion d’identifier les militaires affairistes ». Mais, le « Journaliste d’investigation » n’avait pas consacré une réplique à cette intervention, lui qui sait voir en toute dénonciation de l’affairisme au sein des FARDC une attaque contre toute l’armée. C’était peut-être pour ne pas trop vexer ses ressources qu’il avait passé l’éponge sur cet état des faits.
Bien avant l’état de siège, soit le 24 avril 2021, le Général Thierry Lion, alors commandant a.i. de la MONUSCO, dit ceci: » Nous souhaiterions avant toute intervention conjointe avec les militaires Kényans, qu’un toilettage puisse être fait dans tous les services à BENI. Même aux frontières, notamment à KASINDI. » Le bon sens est commun à tous les êtres, aux passifs et aux paralytiques.
Le Général Thierry Lion, pourtant à la tête de plusieurs troupes, a vivement été repris par le « journaliste d’investigation » seul dans son journal, journal des affairistes. Il intitula ses invectives contre le Général Thierry Lion de la sorte: » RDC. Maladroite réaction du gén. T.Lion (MONUSCO) à l’annonce des troupes kényanes.- Les coulisses » (http: lescoulisses.info/rdc-maldroite-reaction-du-gen-t-lion-monusco-a-lannonce-des-troupes-kenyanes/).
Pourquoi l’obsession de NICAISE KIBEL’BEL OKA à n’être que le seul à s’attaquer aux autres sons de cloche sur la question des massacres de Beni? La raison et le bon sens de ceux qui sont encore humains savent découvrir ses motivations et ceux au service desquels Nicaise est!
Paradoxalement, dans ses écrits (il y est revenu dans la dernière publication), le « journaliste d’investigations », a souvent désespérément et irrationnellement prétendu, à qui veut le croire, que c’est la déclaration du Président du RCD/K-ML qui aurait instauré la méfiance de la population vis-à-vis des FARDC ! Rappelons que dans son intervention du 25 octobre 2014, sur RFI, Monsieur Antipas MBUSA NYAMWISI, dénonçait sans détour le double jeu du Général Mundos apparaissant comme « à la fois commandant des FARDC et des ADF« . Est-ce la façon pour Nicaise, cet avocat du diable, de le disculper ?
Ce journaliste devrait plutôt expliquer à l’opinion publique pourquoi, pendant que les bombes sont en train d’atteindre les cibles ennemies grâce à la mutualisation des efforts FARDC-UPDF, ces égorgeurs se réfugient à l’ouest, continuant à tuer la population civile dans ces endroits où il n’y a pas encore mutualisation ?
S’il est vrai qu’il n’y a pas pire aveugle que celui qui refuse de voir, Nicaise le serait ! Tout en connaissant la vérité il demeure dans la logique cynique de torpiller la vérité en présentant le même peuple exterminé comme « une mauvaise tribu ». In fine, sa communication subtilement claire se traduit également par la volonté de démontrer que cette tribu mérite un tel châtiment et que personne ne devrait s’apitoyer sur son malheur. C’est par ce mécanisme qu’il va jusqu’à charger les victimes. Ce dispositif par lequel il développe et répète des fausses et lourdes allégations : « ce sont les habitants de Beni-Butembo qui s’entretuent entre eux ».
Par cette façon d’agir, ce « Journaliste d’investigation » prend consciemment le risque de participer à un processus génocidaire à l’instar de la Radio Mille colline du Rwanda.
Nicaise KIBEL’BEL OKA sait lui-même pourquoi l’accusation, avec des sérieux indices de culpabilité, contre le Général Mundos le gêne pour autant et le met mal à l’aise.
Aussi, le même Nicaise sait-il très bien pourquoi le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, après avoir mené ses propres enquêtes, avait décidé de sanctionner ce Général, en 2018. Il affirme : « pour son implication directe et indirecte dans les massacres des populations civiles à Beni alors qu’il était commandant de l’opération Sokola I ». N’est-ce pas pour ainsi confirmer la dénonciation faite par le Président du RCD/K-ML, Antipas MBUSA NYAMWISI ! (https://www.un.org/securitycouncil/fr/sanctions/1533/materials/summaries/individual/muhindo-akili-mundos).
C’est encore le même Nicaise KIBEL’BEL OKA qui se donne le loisir de propager ses affabulations selon lesquelles le Président Antipas MBUSA NYAMWISI aurait présenté des excuses au Général Mundos. Un mensonge cousu en fil blanc, comme il sait bien le faire !
Dans plusieurs articles dont celui publié en avril 2021 sous le titre « RDC/Beni : La fabrique de monstres », ce « journaliste d’investigations » prétend que les « ADF » (un terme désormais générique et fourre-tout) vivraient dans la population comme le poisson dans l’eau et que c’est cela qui justifierait la difficulté des FARDC à les combattre. Aujourd’hui, quand ces « ADF » sont pilonnés dans les forêts où ils se cachent, nous aurions souhaité l’écouter s’expliquer sur ses fausses allégations démentis évidemment par les faits sur le terrain.
Bien plus, dans un autre article intitulé « A quoi répond le second rapport du Groupe d’Etude sur le Congo » (GEC) publié en 2017, ce même journaliste nie l’implication des « prétendus Banyabwisha » dans les massacres des civils à Beni-Ituri. Il y a lieu de se demander à quel jeu joue-t-il, alors que le Gouvernement Congolais avait déjà reconnu leur implication. Les concernés eux-mêmes l’ont déjà confirmée dans les réseaux sociaux !
Il aurait fallu que ce journaliste explique à l’opinion publique d’où lui venait la « fausse assurance » que ces populations « Banyabwisha » n’étaient pas impliquées dans les massacres. Plus grave, Nicaise n’a jamais cessé d’accuser faussement de tribalistes les populations de Beni-Butembo qui ne faisaient que dénoncer des migrations massives des « populations inconnues » (des mots empruntés du Gouverneur honoraire du Nord-Kivu, un ancien fervent Kabiliste). La curiosité est de voir ces « allochtones » s’installer dans des zones où les autochtones sont systématiquement massacrés par des personnes qui s’expriment notamment en Kinyarwanda. Ils viennent avec des femmes et des enfants, exactement de la même manière dont voyagent des migrants.
C’est donc avec raison que dans son dernier « Rapport Synthèse des auditions sur l’évaluation de l’état de siège proclamé par l’ordonnance N°21/015 du 03 mai 2021, sur une Partie du territoire de la République Démocratique du Congo, tel que prorogé jusqu’à ce jour » du mois d’août 2021, la commission défense et sécurité de l’Assemblée Nationale propose « d’identifier les prétendus Banyabwisha et mettre à la disposition de la justice ceux d’entre eux s’étant alliés aux prétendus criminels ADF et retourner les autres dans leurs zones ou pays d’origine » (à lire à la page 35 du dit rapport).
Contrairement à l’obsession de ce journaliste qui veut à tout prix faire comprendre (vainement) que l’enjeu dans les massacres de Beni serait l’installation d’un Califat, la même commission défense et sécurité de l’Assemblée Nationale affirme :
«Les motivations principales qui animent les groupes armés semblent être d’une part l’appropriation des terres et aires géographiques de vie et d’autre part l’exploitation illégale et pillage des ressources naturelles dont regorgent les deux provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu ».
Nicaise KIBEL’BEL OKA est incohérent ou ne comprend pas la portée de ses allégations. En effet, dans cet article du 22 décembre 2021, il affirme ce qui suit :
« […] Curieusement, la surprise vint du leader de la communauté qui a perdu de nombreuses personnes. Le leader déclara, pince sans rire, avoir été informé bien avant de la venue des massacres citant nommément le général Akili Muhindo Mundos d’être « A la fois Commandant des FARDC et Commandant des ADF » mettant ainsi sciemment les massacres sur le dos des FARDC. S’en suivit toute une littérature de diabolisation du pouvoir Kabila et des Rwandais. Au point que ce que la communauté vivait comme réalité ADF fut machiavéliquement nié et mis sur le compte des Rwandais. Conséquence, démobilisation des troupes, intoxication et désinformation, sanctions internationales contre le général Akili Mundos. Ce, jusqu’à ce jour. »
En se présentant comme défenseur du Rwanda (bien sûr aussi de l’ancien régime de Joseph KABILA), Nicaise KIBEL’BEL OKA oublie ce qu’il avait déjà dit. Dans son article de 2017 intitulé « A quoi répond le second rapport du Groupe d’Etude sur le Congo », croyant faussement banaliser ou brouiller la piste de l’implication du Rwanda et de certains peuples d’origine rwandaise à l’occurrence les prétendus Banyabwisha, il écrit :
« Il ne manquait que cela, désigner les Hutu comme des tueurs qui parlent le kinyarwanda, ces damnés de la terre pour reprendre l’expression de Frantz Fanon, pour se donner bonne conscience. Ce qui discrédite complètement le rapport de GEC. GEC a été instrumentalisé par ses sources. Il devra consulter l’identité ethnique de ses interlocuteurs pour s’en rendre compte. Les Hutu comme communauté ethnique ne sont pas dans les massacres de Beni. Certes, depuis 2009, on assiste au phénomène de la délocalisation des Hutu pour l’Ituri, qui est plutôt l’œuvre du régime Kagame.»
En niant aujourd’hui l’implication du Rwanda tout en ayant affirmé que les migrations en cours étaient l’œuvre du régime Kagame (par son article de 2017), Nicaise KIBEL’BEL OKA affirme une chose et son contraire. Actuellement il apparaît de plus en plus évident que ces prétendus Banyabwisha sont impliqués dans les massacres des civils à Beni-Ituri. Clairvoyante, la population de Beni-Butembo-Lubero le dénonçait déjà dès le début des massacres.
Pour rappel, dans son rapport de septembre 2017 (que Nicaise tournait à dérision), le GEC avait notamment recommandé :
« Au bureau du procureur militaire d’élargir ses investigations pour examiner l’implication d’officiers haut-gradés des FARDC, y compris le Général Muhindo Akili Mundos et son équipe et aux autorités provinciales d’entreprendre l’enregistrement complet et publique des migrants de langue Kinyarwanda dans le Sud de l’Ituri et dans le Territoire de Beni avec l’objectif d’atténuer les tensions communautaires ».
Au bout des comptes, de toutes les publications du « journaliste d’investigations » il ressort une constante : vilipender et diaboliser tous ceux qui disent la vérité, accuser faussement les victimes et défendre bec et ongles ceux sur qui pèsent des sérieux indices de culpabilité.
Ceci dit, Nicaise devrait absolument, le moment venu, être également entendu devant les instances judiciaires internationales indépendantes, comme prévenu au regard de l’important soutien qu’il n’a cessé d’apporter aux présumés auteurs des massacres des populations civiles à Beni, à Irumu et à Mambasa.
Nous invitons toutes les personnes préoccupées par la situation sécuritaire de l’Ituri et du Nord-Kivu de s’interroger et d’identifier clairement le rôle véritablement joué par le « journaliste d’investigations » Nicaise Kibel’Bel Oka dans les massacres des populations civiles à Beni, à Irumu et à Mambasa.
Pour le RCD/K-ML, Sa Cellule de Communication.