Le jeudi 6 janvier 2022, en ville de Butembo et aux heures d’avant-midi, il a été rapporté par les agents des douanes le surgissement des militaires au dépotage du container n° sudu8690658 charrié par le véhicule immatriculé 6797AE19. Ces derniers voulaient récupérer quelques cartons appartenant à leur chef et retrouvés dans le fameux container. A l’ouverture des cartons, les agents de la DGDA découvrent curieusement qu’ils contiennent des « effets militaires ». Ils décident de saisir la cargaison et de l’acheminer dans leur entrepôt. Par la suite, ces cartons suspects ont été réclamés par la justice militaire qui les détient maintenant.
Au vu de l’évolution de la situation sécuritaire de la région, nous considérons que ces faits sont extrêmement graves et sensibles. Pour le RCD/K-ML, les responsabilités doivent être établies le plus tôt possible ; tous les suspects doivent d’abord être arrêtés et un procès public doit être organisé en ville de Butembo. Ceci pour que la population comprenne et sache qui en sont les auteurs et pour quelles fins agissaient-ils.
Précisons que Butembo est une ville commerciale contiguë au Territoire de Beni où se déroulent des massacres des populations civiles depuis huit ans. Elle est également située à une cinquantaine de kilomètres seulement de la ville de Beni, dans laquelle se déroulent les mêmes drames.
Souvent, les égorgeurs opèrent avec les tenues militaires des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). D’ailleurs, en août 2016, après le carnage de Rwangoma, en ville de Beni où l’ennemi avait opéré avec des tenues militaires ressemblant à celles des FARDC, le Général Marcel MBANGU, alors commandant de l’Opération SOKOLA 1 à l’époque, avait décidé de changer les tenues militaires des FARDC opérant dans cette zone.
Pour rappel, à Rwangoma l’ennemi avait, avec l’apparence des FARDC, séjourné au sein de la population. Il avait été rapporté que cet ennemi avait même joué au football avec les enfants au quartier avant de commencer à égorger tout le monde qui ne pouvait s’échapper, y compris enfants, femmes, vieillards, hommes, malades, infirmes,…
Sachant que la mutualisation des efforts entre la RDC et l’Ouganda, est en cours, l’armée Ougandaise étant déjà sur le sol congolais et qu’elle est entrain de traquer sérieusement l’ennemi, il est à craindre que ces effets militaires soient destinés aux mêmes criminels qui égorgent la population depuis 2014.
Les présumés auteurs ou complices ont longtemps bénéficiés de l’impunité leur assurée, de l’omerta et de l’opacité dans la gestion des dossiers judiciaires sensibles. Pourtant, c’est la clarté dans des tels dossiers qui permettrait à la population de bien comprendre (parce qu’elle comprend d’ailleurs mieux que nombreux politiciens), de bien identifier les auteurs de ces horreurs et de les décourager.
Pour ce cas précis et même pour d’autres, le RCD/K-ML réclame que la lumière soit faite.
Que l’Auditeur Supérieur suive de près cette question, que l’instruction de ce dossier soit confiée à un magistrat militaire du grade de colonel ou plus pour bien instruire ce dossier, le premier suspect (Monsieur MUNZEMBO) ayant le grade de colonel, de la 31ème Brigade URR.
Bien suivie, cette affaire pourrait révéler le dessous des cartes de l’approvisionnement des rebelles en tenues militaires des FARDC.
La Cellule de Communication du RCD/K-ML.
