La commission de grands crimes, qu’a connu ou que connaît l’humanité, s’accompagne toujours d’une intense communication qui vise à :
1° Détourner l’attention de l’opinion publique sur les vraies pistes, afin que les criminels opèrent librement ;
2°Désorienter les (potentiels) enquêteurs dans le but de couvrir et protéger les vrais criminels ;
3° Trouver une explication subtilement rationnalisée et qui vise à créer des boucs émissaires à qui il faut faire porter le crime ;
4° Créer, principalement, pour le crime de génocide, suffisamment des mensonges ou manipuler les faits et l’opinion dans le but de stigmatiser et vilipender la population contre laquelle le crime a été planifié; afin d’atténuer et de semer la confusion et le doute dans les esprits de tous ceux qui pourraient s’apitoyer.
Ce qui fait que, quand une population est systématiquement massacrée, la même population ainsi que son élite sont accusées d’être, paradoxalement, les auteurs ou les complices des crimes commis contre elles-mêmes. Cet état des choses constitue un moyen implicitement utilisé par des officines pour décourager toutes les personnes de bonne volonté -tout le monde n’ayant pas nécessairement le temps d’approfondir les recherches-, à l’attention sur les « faux faits » qui sont suffisamment médiatisés pour leur faire voir, à priori, que les crimes commis sont une affaire des populations victimes. Les enjeux présentés par les médias-mensonges ne sont toujours pas les vrais ou alors sont ceux qui ne sont pas prépondérants ni déterminants.
C’est cela, sans être exhaustif, la caractéristique de la commission des grands crimes. Ils sont à circonscrire dans la «guerre d’intelligence » planifiée et menée par des génies du crime.
Dans un tel contexte, les journalistes et autres personnes utilisées, qui qu’ils soient, pour torpiller la vérité et participer aux crimes sont autant de criminels qu’ils font partie des auteurs intellectuels ou matériels. Les services de défense et de sécurité, ainsi que la Justice – la vraie-, ont l’obligation de maîtriser, de neutraliser et, bien mieux, de les mettre hors d’état de nuire.
Pour le cas de Beni-Ituri, les enjeux principaux sont :
1. Terroriser les populations autochtones afin qu’elles abandonnent leurs terres à repeupler par des personnes « inconnues »;
2. Maintenir un climat d’insécurité, qui facilite le pillage des ressources du pays en toute illégalité et toute impunité.
3. Diminuer/Exterminer une grande partie des populations autochtones (tribus) qui sont les plus nombreuses et les plus représentatives dans cette contrée, (Grand-Nord du Nord-Kivu, territoire de Mambasa et même d’Irumu en Ituri). Ceci constitue l’élément principal dans le crime de génocide: détruire leur commerce, leurs champs et tout leur grand potentiel, désorganiser sciemment leur structure démographique par des actes de violence, diminuer leur nombre, qui dérange l’envahisseur et/ou les traitres qui n’aiment pas leurs propres pays et enfin, les punir pour leur résistance contre tout plan de Balkanisation de la RDC.
À qui profiterait le crime ?
Les enquêtes doivent être menées. Mais il faut constater et faire observer que parmi les pays étrangers qui furent impliqués dans la guerre, en RDC, de 1996 à 2002, tous avaient quitté le territoire congolais; sauf un seul qui y est malignement resté ou qui est revenu sous plusieurs casquettes : Mutinerie de Bukavu contre les troupes du Général MBUDJA MABE, d’heureuse mémoire, CNDP, M23,…
Pour opérer facilement, l’ennemi est même parvenu -c’est sans doute son plus grand coup et atout criminel actuel- à s’infiltrer dans le système de défense de notre pays pour le fragiliser totalement de l’intérieur et tuer impunément ses citoyens.
C’est dans la fragilisation de notre système de défense et l’anéantissement de tous les militaires patriotes qu’il faut situer ou comprendre la mort des deux vaillants militaires, à savoir le Général BAUMA AMBAMBA et le Général à titre posthume MAMADOU NDALA.
Il faut aussi souligner un autre fait politique important, qui ne relève pas du hasard, durant le régime passé. Il s’agit de : l’ascension de plusieurs traitres dans plusieurs postes de responsabilité, la mort, le découragement ou l’ anéantissement de plusieurs vaillants militaires, l’intolérance politique contre toute voix discordante,…
Tenter d’associer le Général BAUMA et le Général MUNDOS, comme ose le faire, dans plusieurs de ses articles, le prétendu « journaliste d’investigation », Nicaise KIBEL’BEL OKA, relève tout simplement de la manipulation quotidienne et habituelle qui le caractérise, de la mauvaise foi, d’un sacrilège ou une ingratitude pour la mémoire de ces vaillants combattants et héros, ainsi que de la trahison contre son propre pays en faveur des ennemis qui complotent chaque jour pour fragiliser et maintenir à genoux la RDC.
Heureusement que la vérité demeure et demeurera têtue. L’histoire finira nécessairement par la déterrer, afin qu’elle serve de soubassement pour une Justice Juste et la réparation, même symbolique, la vraie (réparation) étant impossible au regard des compatriotes et êtres chers que nous avons, hélas, déjà perdus dans cet holocauste.
Il fallait d’abord tuer les derniers meilleurs protecteurs (boucliers), Généraux BAUMA et MAMADOU NDALA, et bien fragiliser la dernière ceinture de sécurité nationaliste, pour ensuite massacrer aisément les innocentes populations civiles.
S’il est vrai que plusieurs communautés sont tuées, il est aussi vrai que toute cette région, où se déroulent les massacres, est majoritairement occupée par la tribu « Nande ». Celle-ci est la plus massacrée parce qu’elle a un énorme potentiel d’autonomie et de résilience, regorgeant en son sein des grands grands opérateurs économiques, des agriculteurs, voire des éleveurs. Sa faute pour l’ennemi du pays, c’est qu’elle s’est longtemps caractérisée par un attachement identitaire indéfectible à la RDC, en résistant contre tout projet visant à balkaniser ce pays. Cette communauté est aussi en train de payer le prix de sa résistance contre la traitrise et la balkanisation de ce pays.
Sur le plan politique, il est vrai que le bastion naturel du RCD/K-ML demeure l’espace couvrant l’ex-province orientale. Mais ce parti, ancien mouvement politico-militaire, avait été sérieusement combattu, voire menacé d’extinction par d’anciens autres mouvements politico-militaires. Ceux-ci lui reprochaient le fait de s’être vite rallié à Kinshasa pour réunifier le pays.
A l’époque (1998-2002) la RDC vivait une balkanisation de fait. Et le RCD/K-ML n’avait, au bout des comptes, pu que conserver et maintenir son mouvement dans la partie « Grand Nord » de la province du Nord-Kivu, la région la plus touchée par les massacres des populations civiles et peuplée à plus de 90% par les Nande.
L’histoire retiendra que cette partie, jadis contrôlée par le RCD/K-ML, était restée la seule prospère en période de guerre, en RDC. Ce fut grâce à la bonne politique, au savoir-faire, au sérieux et à l’intégrité qui caractérisent son Leader, ainsi que la gouvernance mise en place.
C’est grâce aux valeurs défendues par l’Honorable Antipas MBUSA NYAMWISI qu’il demeure incontournable, populaire et très respecté dans cette partie de la république. Non qu’il est membre de la communauté majoritaire de cette contrée (plusieurs autres politiciens y sont mais ne sont pas autant respectés et populaires), mais et surtout parce que, la population s’était « retrouvée », croit en sa bonne foi et en ses aptitudes à se sacrifier pour défendre l’intérêt général de ce pays.
Le RCD/K-ML demeure convaincu que parmi les plus grandes richesses culturelles de cette Nation, figurent les communautés ethniques.
Leur diversité est une autre immense opportunité humaine. Chaque communauté a ses atouts qu’elle peut et doit amener dans l’œuvre constructive commune de notre patrimoine commun et notre terre commune, la République Démocratique du Congo.
Vilipender l’Honorable Antipas MBUSA NYAMWISI, membre de la communauté la plus massacrée depuis bientôt 10 ans, relève d’une cynique stratégie génocidaire – bien mieux une manière de manipuler et contrôler les cœurs-, qui ferait comprendre aux sensés le » pourquoi une campagne de diabolisation contre lui et le contraste de la population massacrée qui l’aime et l’écoute ? » Jamais pareils agissements, un homme de bien ne le souhaiterait à aucune autre population au monde ni à aucune personne, y compris son pire ennemi.
Dans les massacres de Beni, et dans la communication qui s’en suit, portée par le « journaliste d’investigation », Nicaise KIBEL’BEL OKA, nous avons à lire l’illustration du degré de cruauté et de méchanceté, probablement le plus élevé que le monde connaisse actuellement.
Toute l’humanité devrait se liguer pour barrer la route à ces criminels. Ils commettent des actes qui heurtent la conscience de toute l’humanité. Ils détournent l’attention sur les criminels. Ils leur font du temps à poursuivre leur cruauté, pendant qu’on s’interroge continuellement sur eux.
Ceux de bonne foi liraient ici l’appel du Président du RCD/K-ML à un sursaut patriotique et humanitaire. Ce sursaut consiste à s’associer à son combat contre l’impunité de ces génocidaires, de solliciter le gouvernement congolais et la communauté internationale d’actionner la phase des enquêtes judiciaires internationales indépendantes (la CPI ou une autre Cour Spéciale pour la RDC). Ces enquêtes permettront d’arrêter le plus tôt possible tous les suspects ou criminels qui se meuvent aisément (y compris ce « journaliste d’investigation » qui, dans ce contexte, joue pratiquement le même rôle que jouait la radio mille colline lors du génocide Rwandais). Ces criminels couverts d’une impunité criminelle assurée depuis le début des massacres, alors que nombreux sont cités notamment dans les rapports officiels de l’Assemblée Nationale de la RDC voire dans les comptes-rendus de certains Conseils des ministres de la RDC et des rapports de l’ONU (personnes sous sanctions du Conseil de Sécurité de l’ONU pour leur participation active dans ces crimes gravissimes de génocide et (crimes) contre l’humanité, personnes citées dans les rapports du Bureau Conjoint des Nations-Unies aux droits de l’Homme et des experts de l’ONU sur la RDC).
Dans le cadre du présent article, la Cellule de communication du RCD/K-ML, préfère s’arrêter à ce niveau. Elle promet un autre article qui sera beaucoup illustratif des faits.
L’objectif de cette communication, qui sera désormais régulière et systématique, c’est d’arriver à faire fortement parler la vérité en toute objectivité sur ces crimes; afin d’attirer l’attention du monde entier sur les vrais enjeux et les vrais criminels, une façon d’interpeller la conscience de toute l’humanité. Celle-ci est, jusqu’à présent demeurée complaisante envers ceux qui, par ce carnage de Beni-Ituri, figurent parmi les plus grands criminels de notre temps, offensant notre conscience collective par ces actes barbares, d’une cruauté inouïe.
Pour le RCD/K-ML, sa cellule de communication.